Et pour accompagner cette bande-son, prenez un des formidables romans de Leonardo Padura (édité chez Métailié, et en Folio ), comme « Les brumes du passé », particulièrement beau. Le personnage, Mario Condé, a quitté la police et en bibliophile qu’il est depuis toujours, il s’est reconverti dans la vente de livres rares. Mais ça n’empêche pas qu’il ait gardé le goût de la vérité et qu’une enquête se présentant, il la mène en solo…Enquête sur la disparition d’une chanteuse de boléro 50 ans plus tôt, qui sera prétexte à l’auteur pour ressusciter le Cuba d’alors, entre les mains d’un dictateur ( un autre que l’actuel, enfin, de ce qu’il en reste ! ) et des mafieux américains, une île vouée au plaisir dans la musique, le rhum, les cigares et les belles filles . Un de mes livres préférés de cet auteur.
ICI un très bel article .
Leonardo Padura est un grand écrivain que j’ai tellement aimé que je l’ai fait lire à pas mal de gens et je vous le conseille, vraiment. Ses livres sont un hymne à l’amitié, avant toutes choses. La tribu de Mario Condé est magnifique, réunie le plus souvent autour d’une table, à boire, manger, et parler…Et puis, au fil des romans Padura, qui a choisi de rester dans son pays, de manière habile, dans les descriptions qu’il fait de l’île et de la vie des gens, décrit la dégradation progressive de son monde, et alors on entend un de ces boléros mélancoliques en sourdine…Personnellement, j’ai toujours eu envie de voir Cuba, et les Cubains…Ce sera sans doute : jamais…Mais j’ai les romans de Padura, et la musique, et des images dans la tête…C’est peut-être aussi bien comme ça, un pays en rêve…
Vous pouvez lire cet extrait de la page 85:
» […] La Havane, c’était de la folie : je crois que c’était la ville la plus vivante du monde. Paris ou New York, de la merde, oui ! Beaucoup trop froides … Pour la vie nocturne, il n’y avait pas mieux qu’ici. C’est vrai qu’il y avait des putes, la drogue, la mafia, mais les gens s’amusaient et la nuit commençait à six heures du soir et ne finissait pas. Tu t’imagines, dans une même nuit tu pouvais prendre une bière à huit heures en écoutant les Anacaonas aux Aires Libres sur le Prado, dîner à neuf heures avec la musique et les chansons de Bola de Nieve, puis t’asseoir au Saint-John pour écouter Elena Burke, ensuite aller dans un cabaret pour danser avec Benny Moré, ou avec les groupes Aragon, Casino de Playa, Sonora Matancera, te reposer un moment en savourant les boléros d’Olga Guillot, de Vicentico Valdés, de Nico Membiela … ou aller écouter les jeunes du feeling, José Antonio Méndez avec sa voix rauque, César Portillo et, pour finir la nuit, à deux heures du matin tu pouvais faire un saut à la plage de Mariano pour assister au spectacle du Chori frappant sur ses timbales, et toi, là, comme si de rien n’était, assis entre Marlon Brando et Cab Calloway, à côté d’Errol Flynn et de Joséphine Baker. Et après, si tu n’étais pas complètement mort, tu pouvais descendre à La Gruta, là sur la Rampa, pour te retrouver au lever du jour, emporté par le jazz de Cachao, Tata Güines, Barreto, Bebo Valdès, le Noir Vivar et Frank Emilio qui faisaient un bœuf avec tous ces fous qui étaient les meilleurs musiciens que Cuba ait jamais eus ! Ils étaient des milliers, la musique était l’atmosphère et elle était à couper au couteau, il fallait l’écarter pour pouvoir passer … Et Violeta del Rio faisait partie de ce monde … […] »
Buena Vista Social Club dans les oreilles et Padura entre les mains : bon voyage !
Dès le lundi matin, un mojito à la main, me voilà partie à Cuba !
Voyage un peu raide au réveil ou presque !
Je sais à qui je vais offrir un livre de Padura, à part à moi même, bien sûr !
Merci pour cette belle échappée !
Bises bises
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J’aime le rhum, mais…peut-être pas si tôt ! Et j’aime Padura, à consommer sans modération !
Smack !
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Non mais je te rassure, je ne bois pas du rhum, ni autre alcool dès le matin non plus ! Déglingue peut être de temps en temps mais pas à ce point ! bises bises
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AH AH AH !!!Je m’en doutais un peu !
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Je viens de le réserver ,j’ai hâte de le lire .Je ne sais pas si Martine a lu Leonardo Padura avant son voyage à Cuba ,dans le cas contraire je me ferais un plaisir de passer le flambeau .Bonne journée ensoleillée .
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A toi aussi, Béa ! Bonne journée et à bientôt !
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Encore une découverte à faire. Je note. Merci aussi pour la musique de Buena Vista. J’adore!
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C’est bon et beau !
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Excellent article pour excellentes références !
C’est un peu comme lire Evguénie Sokolov de Gainsbourg en écoutant BB Initials.
Dépaysant, rafraîchissant, et une ambiance qui nous suit avec délice !
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Merci !
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