« Mauvaise étoile » de R.J.ELLORY, éd.Sonatine, traduit par Fabrice Pointeau

-Ellory-Etoile-OkQuel bonheur de commencer 2014 avec ce livre-là…J’ai lu 5 des romans d’Ellory, je les ai tous aimés et celui-ci est un de mes préférés, sans hésitation.

« Moi, je crois que les bonnes choses viennent jamais à toi. Elles restent là où elles sont et faut aller les chercher. Et je peux te dire qu’elles se cachent dans des endroits pas possibles. »

Il faut d’abord dire à quel point cet écrivain sait manier la plume, avec une capacité à varier les rythmes et les tons selon les thèmes. Cette histoire terrible, qui traite de notions comme la fatalité, la chance ou la malchance, la prédestination, et aussi ce que la société choisit, comment les êtres sont soumis à des choix qui leur échappent…Il y a tant à dire sur ce livre, un polar qui trace à la mine de plomb la destinée de trois adolescents et des « accidents » qu’ils vont rencontrer et qui vont les façonner, d’une façon ou d’une autre. J’ai attendu la fin, menée tambour battant…mais je n’en dirai rien, évidemment !

« Les gens nés sous une mauvaise étoile ont la poisse toute leur vie. Apparemment, c’est un fait. Les gens disent qu’il y a les types mauvais, et les types vraiment mauvais. Ceux du second groupe sont à peu près irrécupérables. »

road USAEllory emmène le lecteur implacablement, avec une écriture claire et précise, sur la route infernale de Digger dans une traînée de violence et de sang que rien n’arrête…Un road movie empli de désespoir, de haine et d’amour, qu’on ne peut pas lâcher quand on l’a entamé, un portrait des années 60 aux USA, impitoyable.

 « Être intelligent, c’est pas juste savoir comment se sortir des emmerdes. La véritable intelligence, c’est jamais s’attirer d’emmerdes. Et le malheur ? Le malheur, c’est comme un sédiment. On sait pas qu’il est là jusqu’à ce qu’on ait vidé tout le reste. Et quand on pense que quelque chose de bien va arriver, faut y aller doucement. Prendre son temps. Faut pas tout boire d’un coup sinon on se retrouve inévitablement avec un goût amer dans la bouche. »

Notez : R.J.Ellory sera parmi les invités d’honneur des Quais du Polar à Lyon en Avril, festival qui fêtera ses 10 ans en grande pompe, puisqu’on y verra aussi…James Ellroy !

« Clay cligna sèchement des yeux.
 » Heu, OK… Je t’aime, Bailey Redman.
-Bon très bien, dit-elle. Maintenant que c’est fait, tout est réglé. Je t’aime, tu m’aimes, nous sommes en route pour Eldorado, et tout va être merveilleux. » »

Je vous invite à écouter Ellory parler de son livre et surtout : lisez ce roman !

16 réflexions au sujet de « « Mauvaise étoile » de R.J.ELLORY, éd.Sonatine, traduit par Fabrice Pointeau »

        • C’est mon côté timide ( wharf !!! ), non, c’est vrai sans rire ! Je lis des choses, des critiques sur les bouquins de la rentrée de Septembre par exemple, les 3/4 m’ont cassé les pieds, alors je me dis : ma fille, t’es pas normale !

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          • Par exemple ceux de la liste sur Babelio…bof bof bof en ce qui me concerne. Ce que j’aime, c’est qu’on me raconte des histoires qui m’embarquent illico, et pas que dans le polar; comme Pascal Garnier, ses livres sont ce que j’appelle « malins », on ne sait jamais ce qui va se passer, et on a toujours une bonne grosse surprise, mais une vraie surprise ! Pas le truc que tu renifles à la vingtième page, hein !, Je le dis dans ma petite présentation, « C’est qui ? » j’aime rire, pleurer, frémir, me sentir en rogne ou en joie quand je lis, je ne veux pas voir les mêmes choses que dans ma cuisine, quoi !

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          • Il m’a semblé, oui ! Je vais lire Nancy Huston, là, « Danse noire »; j’ai commencé, ça a l’air un peu spécial, comme toujours, elle, elle est particulière cette femme…
            A bientôt !
            Tu lis quoi, toi, en ce moment ?

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          • c’est un auteur qui a la particularité de raconter des histoires à la première personne à travers un personnage qui a 9 ans 😉

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    • Eh bien, les livres que je n’aime franchement pas, parfois, si je les finis, c’est pour les maudire pour m’avoir gâché du temps, ou je ne les finis pas. La vie est trop courte pour faire des choses qu’on n’aime pas, quand on peut faire autrement, bien sûr ! Il y a tant de belles choses à lire, alors je ne vais pas me priver. Par contre, c’est subjectif; vous n’aimerez pas forcément les choses qui m’enthousiasment…et c’est bien comme ça !
      Ellory, ce livre, moi j’ai adoré…

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      • Cette phrase : « La vie est trop courte pour faire des choses qu’on n’aime pas, quand on peut faire autrement, bien sûr ! » – me fait fondre comme une glace au soleil d’avril – je m’en délecte!

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        • Ben ouais ! C’est vrai ! Je sais que j’ai de la « chance » d’avoir du temps pour me consacrer à ce que j’aime, plein de gens triment comme des malades, dans des jobs qu’ils n’ont pas choisi ( et en plus, souvent pour des salaires de misère !!! ), parce qu’il faut « gagner sa vie » ! Une camarade me disait  » la vie, on me l’a donnée, et on me dit que je dois la gagner ! « …Enfin bref, même si le boulot bouffe trop de temps à la vie, le peu qui reste, on va pas s’enquiquiner avec des livres qui nous rasent ! ( là je pense à mon mari qui bosse encore, qui en a marre, et qui dit qu’il va avoir plein de choses qu’il a ENVIE de faire…)Et je sais de quoi je parle, j’ai bossé à l’usine dans mes jeunes années, et je sais ce qu’on y laisse, y compris en cerveau.

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